Introduction.
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La suppression des théâtres forains ne lésait pas seulement les directeurs et les acteurs de troupes ambulantes, elle atteignait aussi gravement, dans ses intérêts financiers, l'Académie royale de musique, qui retirait, chaque année, une assez forte somme du privi­lège de l'Opéra-Comique. Grâce à ses habiles démar­ches, elle obtint, en 1720, la permission de faire exploiter tacitement ce genre de spectacle par deux entrepreneurs forains, Marc-Antoine de Lalauze et Restier pére, et én 1721 elle put ostensiblement céder ce privilège à une société composée d'anciens acteurs forains sans emploi.
Toutefois, la tentative de ces derniers ne fut pas heureuse, et leur Opéra-Comique était toujours désert. Craignant de n'être pas payée par eux, l'Académie royale de musique se hâta de leur donner un concurrent, et elle autorisa l'Arlequin Francisque Molin à établir un nouvel Opéra-Comique dont le succés fut prodigieux.
de pied, gens de livrée et autres, fans aucune rdferve ni diftinction, d'entrer fans payer auxdits fpectacles des foires de Saint-Germain et de Saint-Laurent. Défend pareillement Sa Majefté à ceux qui affilieront auxdits fpectacles d'y commettre aucun défordre, ni d'interrompre Ies acteurs pendant leurs repré­fentations et entr'actes, à peine de défobéiffance. Comme auffi dc commettre aucune violence ou indécence aux entrées ou forties ni auprès des loges ou jeux où fe font lefdîtès repréfentations, fous telles peines qui feront jugées convenables. Permet Sa Majefté d'emprifonner les contrevenans. Mande Sa Majefté au fleur d'Argenfon, confeiller du Roi en fés confeils, maître des requêtes ordinaires de fon hôtel, lieutenant général de police, de tenir la main i.l'exécution de la préfente ordonnance, circonftances et dépendances. Fait à Paris le 17 février 1720. » (Reg. de la maison du Roi. O'64.)